Le 9 avril 2025, au cours d’une matinée fraîche à la base des Forces canadiennes (BFC) Borden, des militaires, des dignitaires et des membres de la communauté se sont rassemblés dans les tranchées historiques de la Première Guerre mondiale pour souligner le 107e anniversaire de la bataille de la crête de Vimy. Ils ont ensuite pris part au déjeuner annuel au mess des officiers de Waterloo, un moment solennel pour se recueillir et faire part de la gratitude pour les libertés acquises au coût de nombreux sacrifices.
Un héritage à perpétuer
La journée a débuté par une visite libre des tranchées reconstituées, où les militaires canadiens se sont entraînés aux horreurs de la guerre des tranchées. La commandante de la base, la colonelleMelissa Ramessar, leur a rendu hommage en soulignant leur importance.
« Ces tranchées préparaient les troupes à des batailles similaires à celle de la crête de Vimy, a-t-elle déclaré. Les explosions et la fumée simulaient l’environnement de combat, mais rien ne pouvait vraiment les préparer à la réalité de la guerre. »
Les personnes présentes, parmi lesquelles figuraient la colonelle honoraire Jennifer Armstrong et l’adjudant-chef Jeremy Peters, se sont tenues à l’endroit même où les militaires s’entraînaient avant de participer au déploiement en Europe.
Un moment décisif à la crête de Vimy
Le 9 avril 1917, les quatre divisions canadiennes ont combattu ensemble, pour la première fois sous commandement canadien, et elles se sont emparées de la crête de Vimy. Ce fut une victoire décisive pour les Alliés.
La colonelle Ramessar a cité le général Sir Arthur Currie : « Une préparation minutieuse mène au succès. Rien ne doit être laissé au hasard. »
Cette victoire a toutefois coûté la vie à 10 000 Canadiens. Ce lourd tribut nous rappelle la valeur inestimable de la liberté.
Réflexion et engagement renouvelé
L’aumônière de la base, la capitaine Nicole McKay, a animé une réflexion interconfessionnelle poignante, en citant un proverbe grec.
« Une société devient grande lorsque ses aînés plantent des arbres à l’ombre desquels ils ne s’attendront jamais à s’asseoir », a déclaré le capitaine McKay. « Nous nous asseyons à l’ombre de la paix, ce cadeau de ceux qui se sont battus. »
La cérémonie comprenait le Dernier appel, deux minutes de silence et le Reveille, pendant lesquelles les militaires ont rendu les honneurs à l’unisson. Le président national de l’Association Canadienne des Vétérans des Forces de la Paix pour les Nations Unies (ACVFPNU), Fern Taillefer, a récité l’Ode du souvenir :
« Ils ne vieilliront pas, comme nous, qui leur avons survécu;
Ils ne connaîtront jamais l’outrage ni le poids des années.
Quand viendra l’heure du crépuscule et celle de l’aurore,
nous nous souviendrons d’eux. »
À l’avenir

Les militaires et les invités ont été transportés au mess des officiers de Waterloo en autobus où ilsont été accueillis par un buffet déjeuné généreusement varié.
La colonelle Ramessar a partagé ses propres réflexions sur la bataille de la crête de Vimy, en soulignant trois facteurs clés mis en œuvre par le général Sir Julian Byng qui ont contribué à la victoire du Canada : la préparation, la coopération et la mobilisation.
« La vision de [Gen Byng] pour les FAC exigeait que le mérite et les compétences priment sur l’ancienneté ou la politique, et cette philosophie s’appliquait non seulement aux hauts dirigeants, mais également aux officiers subalternes », a déclaré la colonelle Ramessar.
Selon la colonelle Ramessar, le général Byng encourageait également les militaires à ne pas associer leur identité uniquement à leur division, leur unité, leur brigade ou leur bataillon, mais à l’ensemble du corps des Forces, ce qui renforçait leur sentiment d’identité et leur cohésion.
La préservation d’un héritage
Les tranchées restaurées ne sont pas seulement un lieu commémoratif, mais également un outil pédagogique qui permet aux nouvelles générations de comprendre le coût des conflits et l’importance de se rassembler au sein d’une identité commune, celle des Forces armées canadiennes.
Les personnes présentes se sont quittées avec une promesse renouvelée : se souvenir du courage des militaires de Vimy et préserver la paix qu’ils ont garantie.
« N’oublions jamais » n’est pas qu’une simple expression, il s’agit d’une promesse.






